Sélectionner une page

Limite

Musique

Limite et sa Bande Musicale

Mário Peixoto avait l’intention d’utiliser comme bande sonore originale des bruits de vent, de pluie et de mer. Finalement, il n’a utilisé qu’une sélection musicale choisie par Brutus Pedreira. La sélection musicale, en relation avec les images et le montage, est très rigoureuse. Les fondus enchaînés de la bande image trouvent leur équivalence dans la bande sonore. Certains rythmes du montage sont associés aux changements des rythmes musicaux.

Organisée par Brutus Pedreira, la bande musicale de Limite est très éclectique. Elle va des compositeurs romantiques (Franck, Borodin) jusqu’aux modernes (Ravel, Stravinski, Satie et Prokofiev), en passant par les impressionnistes (Debussy).

Le thème principal est la «Troisième Gymnopédie», d’Erik Satie, composée en 1888 pour piano et adaptée pour orchestre en 1897 par Debussy. Une des oeuvres les plus connues de Satie, la «Troisième Gymnopédie» est fondée sur la répétition et la juxtaposition d’idées musicales, une caractéristique dominante chez le compositeur (cf. GILLMOR, Alain M. « Erik Satie ». New York: W.W. Norton, 1992, p. 42).

La plupart des musiques du film sont de Claude Debussy. Outre le «Quatuor à cordes en sol mineur», Brutus Pedreira inclut «Children’s corner, n.º 6 – Golliwogg’s Cake-walk», «Prélude à l’après-midi d’un faune» et le troisième «Nocturne» pour orchestre. Le «Quatuor à cordes n.º 2» de Borodin et le «Quatuor en fa majeur» de Ravel créent, avec le quatuor de Debussy, une atmosphère musicale très harmonieuse.

Pour la séquence de la rencontre de Raul Schnoor et Mário Peixoto au cimetière, Brutus Pedreira choisit la dramatique «Chorale n.º 3 en la mineur» de César Franck.

L’exubérance de l’orchestre dans «L’oiseau de feu» et «Symphonie classique», de Stravinski et Prokofiev, confère à la bande musicale de Limite une contemporanéité étonnante.

La partition musicale de Limite était accompagnée d’une note explicative de Brutus Pedreira: « Si le dernier disque de n’importe laquelle des huit parties du film se termine avant les indications, on recommence à jouer jusqu’à l’indication signalée. Les disques initiaux doivent commencer à partir de l’indication respective, indépendamment du point à partir duquel se trouvait le disque précédant ». Les disques originaux furent préservés et utilisés dans la nouvelle version du film.

Pour Lécio Augusto Ramos

Bande Musicale

1. Trois Gymnopédies – Erik Satie

N.º 3 – Lent et grave

Cartons initiaux jusqu’au plan 38 (cadrage au bord de l’embarcation, avec la mer au fond)

 

2. Quatuor à cordes en sol mineur, op. 10 – Claude Debussy

I. Animé et très décidé

Plan 37 (Olga Breno derrière les barreaux) jusqu’au plan 46 (roue du train)

II. Assez vif et bien rythmé

Plan 46 (roue du train) jusqu’au plan 61 (fondu des ciseaux avec le journal)

III. Andantino, doucement expressif

Plan 62 (journal en «V») jusqu’au plan 82 (poisson sur le sable)

II. Assez vif et bien rythmé

Plan 82 (poisson sur le sable) jusqu’au plan 105 (Taciana Rei et Brutus Pedreira sur l’escalier)

 

3. Quatuor à cordes n.º 2 en ré majeur – Alexander Borodin

III. Notturno. Andante

Plan 105 (Taciana Rei et Brutus Pedreira sur l’escalier) jusqu’au plan 141 (Brutus Pedreira avance dans la rue déserte)

 

4. Trois Gymnopédies – Erik Satie

N.º 3 – Lent et grave

Plan 141 (Brutus Pedreira avance dans la rue déserte) jusqu’au plan 147 (écran de cinéma)

 

5. Children’s corner – Claude Debussy

N.º 6 – Golliwogg’s Cake-walk

Plan 147 (écran de cinéma) jusqu’au plan 193 (porte)

 

6. Trois Gymnopédies – Erik Satie

N.º 3 – Lent et grave

Plan 193 (porte) jusqu’au plan 207 (mains de Raul Schnoor tenant les deux petits morceaux de bois)

 

7. Prélude à l’après-midi d’un faune – Très modéré – Claude Debussy

Plan 208 (plan en plongée de la plage) jusqu’au plan 230 (gros plan de la pelouse)

 

8. Quatuor en fa majeur – Maurice Ravel

I. Allegro moderato

Plan 231 (mer et panoramique jusqu’à la barque) jusqu’au plan 239 (estuaire)

 

9. L’oiseau de feu – suite – Igor Stravinsky

I. Introduction – L’oiseau de feu et sa danse

Plan 239 (estuaire) jusqu’au plan 283 (gran arbre incliné)

II. Variation de l’oiseau de feu

Plan 283 (gran arbre incliné) jusqu’au plan 287 (nuages)

 

10. Chorale n.º 3 en la mineur – César Franck

1ère partie

Plan 287 (nuages) jusqu’au plan 319 (Raul Schnoor et Mário Peixoto s’éloignent)

 

11. Trois Nocturnes – Claude Debussy

N.º 2 – Fêtes

Plan 319 (mer et panoramique jusqu’à la barque) jusqu’au plan 355 (Raul Schnoor et Carmen Santos)

 

12. L’oiseau de feu – suite – Igor Stravinsky

IV. Danse infernale du roi Katchei

Plan 355 (Raul Schnoor et Carmen Santos) jusqu’au plan 359 (pieds de Carmen Santos)

 

13. Quatuor à cordes en sol mineur, op. 10 – Claude Debussy

III. Andantino, doucement expressif

Plan 360 (panoramique sur feuillage) jusqu’au plan 370 (deux croix en contre-plongée)

 

14. L’oiseau de feu – suite – Igor Stravinsky

III. Ronde des princesses

Plan 370 (deux croix en contre-plongée) jusqu’au plan 384 (station service)

IV. Danse infernale du roi Katchei

Plan 384 (station service) jusqu’au plan 404 (Taciana Rei prend le bras de Raul Schnoor)

 

15. Quatuor à cordes en fa majeur – Maurice Ravel

I. Allegro moderato

Plan 404 (Taciana Rei retient Raul Schnoor par le bras) jusqu’au plan 422 (vagues mousseuses)

 

16. Symphonie n.º 1 en ré majeur, op. 25 – «Classique» – Serguei Prokofiev

IV. Finale. Molto vivace

Plan 422 (vagues mousseuses) jusqu’au plan 509 (mer calme)

 

17. Trois Gymnopédies – Erik Satie

N.º 3 – Lent et grave

Plan 509 (mer calme) jusqu’au plan 518 (vautours)

Aller au contenu principal