Découpage
Séquence 10
Histoire de Raul Schnoor 3 – 10.1. cimetière 2
316 – PA en contre-plongée de Raul Schnoor et Mário Peixoto /
317 – Gros plan d’un angle du tombeau, sur la pluie /
318 – PA de Raul et Mário Peixoto. Mário met son chapeau et sort du champ à droite. Raul se tourne vers lui /
Au moyen d’un fondu on revient aux deux personnages dans le cimetière [316]. Suit le plan de la pluie battant sur le tombeau cadré en amorce [317]. Mário met son chapeau et sort du champ [318], laissant Raul seul.
Histoire de Raul Schnoor 3 – 10.2. cri
319 – Panoramique rapide droite-gauche sur le feuillage /
320 – PG de Raul le dos tourné en PM, qui s’éloigne /
321 – Gros plan des pieds de Raul Schnoor vus de dos et suivis par un travelling avant. Panoramique bas-haut jusqu’à Raul en PA qui soulève le bras. Mário en arrière plan /
322 – GP de Raul de profil, criant /
323 – Raul le dos tourné en PM criant. Panoramique droite-gauche sur la route. Mário en arrière plan /
324 – Panoramique rapide droite-gauche sur le feuillage /
325 – Raul apparaît au fond de la scène et avance vers la caméra. Panoramique bas-haut sur le ciel, puis panoramique haut-bas sur Raul Schnoor de dos qui s’éloigne /
326 – Zone marécageuse. Raul s’approche venant du fond de la scène. Un panoramique droite-gauche le suit. Raul tombe, se lève et crie /
327 – Panoramique rapide droite-gauche sur le feuillage /
328 – Prairie. Raul entre dans le champ venant du fond /
329 – TGP de Raul, immobile, qui crie /
330 – Panoramique rapide droite-gauche sur le feuillage /
331 – Arbre et prés. Raul entre dans le champ venant de droite. Un panoramique droite-gauche le suit. Il crie et marche jusqu’au feuillage /
332 – Panoramique rapide droite-gauche sur le feuillage /
333 – TGP de Raul criant. Travelling avant sur gros plan de sa bouche /
334 – GP de Raul criant. Il a changé de position. Travelling avant sur gros plan de sa bouche /
335 – GP de Raul criant. Travelling avant /
336 – GP de Raul de profil. Travelling avant /
337 – Raul en contre-plongée, à demi-profil, criant. Travelling avant /
338 – Raul en contre-plongée, criant. Travelling avant /
339 – Gros plan de la nuque de Raul. Travelling avant /
340 – Raul en contre-plongée, criant
341 – TGP de Raul en contre-plongée, criant. Travelling avant /
342 – GP de Raul, l’air désespéré. Travelling avant /
343 – Raul en contre-plongée de profil, criant. Travelling avant /
344 – GP de Raul, désespéré. Travelling avant /
345 – TGP de Raul de profil, criant. Travelling avant /
346 – PR de Raul en contre-plongée, à demi-profil, criant. Travelling avant /
347 – Gros plan de la nuque de Raul. Travelling avant /
348 – GP de Raul désespéré /
349 – Raul désespéré, le visage couvert. Travelling avant /
350 – Gros plan du cou de Raul , désespéré. Travelling avant /
351 – GP de Raul criant. Travelling avant /
352 – Panoramique rapide droite-gauche sur le feuillage /
Un filage sur le feuillage [319], avec changement de musique, laisse sur l’image une traînée lumineuse blanche sur fond noir. Le plan en PG de Raul s’éloignant [320] devient plus sombre quand le personnage est à la fin de la route, ainsi que dans les plans suivants ([321], [322], [323]. On revient au panoramique rapide [324] qui fonctionne comme un indicateur de passage du temps. Sur le plan du feuillage [325], apparaît Raul. Il s’approche de la caméra jusqu’à ce que son image devient floue. La caméra monte vers le ciel totalement blanc et redescend pour cadrer Raul de dos, s’éloignant. La caméra se déplace vers la droite et cadre le marécage [326], où Raul est déjà visible tout au fond de la scène. Il s’approche, tombe, crie et s’arrête. Nouveau panoramique rapide sur le pré [327], qui se répète à plusieurs reprises (cf. [324], [330], [332] et [352]). La forme hyperbolique de la prairie vide [328], fait un contraste avec les axes angulaires du cadrage. Le plan de Raul avec le bras soulevé est suivi du GP du même personnage en train de crier [329] Il reste alors longtemps immobile. Dans un autre plan avec arbre et prairie [331], Raul court, suivi d’un panoramique. La musique accompagne le rythme accéléré de la course. La caméra erre sur le feuillage. Commence alors une série de 19 GP de Raul dans de différentes positions [333-351]. Des travellings avant sur de gros plans (nuque, nez, yeux, veste, oreille, main) rappellent ceux qui ont été fait auparavant sur la fontaine (cf. [90], [93], [96]). De même le montage de plans conçus sous de différents angles renvoie à la scène du cinéma (cf. [153-192]). La séquence se termine en revenant au panoramique rapide sur feuillage du début.
Histoire de Raul Schnoor 3 – 10.3. rencontre avec Carmen Santos
353 – Raul en plongée sort du champ à gauche /
354 – Ciel. Raul arrive du fond de la scène et s’approche de la caméra. Un panoramique droite-gauche le suit sur le ponton /
355 – PR de Raul à demi-profil. Panoramique droite-gauche/haut-bas sur des pieds de femme et panoramique gauche-droite/bas-haut sur Raul. La main de la femme entre dans le champ à partir de la gauche et s’appuie sur le dos de Raul qui se retourne. Panoramique droite-gauche sur le visage de Carmen Santos qui mange un fruit /
356 – GP du visage de Raul et de la tête tournée de Carmen Santos. Il lui demande des nouvelles de Mário Peixoto et il semble désespérée /
357 – TGP de Carmen Santos /
358 – PG avec Raul Schnoor et Carmen en PM. Il s’éloigne de la femme et avance vers la caméra /
359 – Gros plan des jambes de Carmen, vues de dos /
360 – Panoramique lent, droite-gauche, sur le feuillage /
La séquence démarre sur un plan au cadrage perpendiculaire de Raul assis puis debout [353], sortant du champ. A ce moment la musique devient très lente. Sur l’arrière plan d’un ciel blanc, Raul est cadré en contre-plongée et suivi par un panoramique jusqu’au ponton. Il s’appuie sur un poteau au bord de l’eau [354]. Le panoramique passe du PR de Raul, l’air désespéré, aux jambes de Carmen Santos. La caméra revient au personnage masculin et de nouveau sur la femme, en PA en train de manger un fruit [355]. On retrouve l’utilisation de ce même genre de panoramique avant et arrière pour cadrer des détails dans la scène du cimetière (cf. [297] et [299]). Maintenant, le gros plan des jambes féminines nous fait savoir qu’il s’agit d’une femme différente de celle que l’homme avait rencontrée auparavant sur le seuil de la maison (cf. [260]). Raul parle en GP [356]. En faisant très attention au mouvement des lèvres de l’acteur, on devine qu’il est à la recherche d’un homme haut et mince. Carmen lui tourne le dos en guise de réponse et Raul semble encore plus désespéré. Suit un TGP de Carmen, méprisante [357]. L’homme la repousse [358], comme il avait fait avec Taciana dans la barque (cf. [79]). Il avance alors en direction de la caméra et tout l’écran est envahi par la couleur sombre de sa veste qui frôle l’objectif. Suit le gros plan des jambes de Carmen cadrées au dessous des genoux, de dos, le long ponton en arrière plan [359]. La séquence se termine sur un panoramique sur le feuillage, plus lent que les panoramiques précédents ([360], cf. [324], [330], [332] et [352]). Cut.
Histoire de Raul Schnoor 3 – 10.4. recherche de l’homme
361 – Noir. Panoramique droite-gauche faite de l’intérieur d’une maison, partant du volet fermé de la fenêtre. L’autre volet est ouvert et la fin du panoramique dévoile un paysage flou. Au fond de la scène, Raul parle à quelqu’un qui se trouve hors champ. Le panoramique droite-gauche continue sur le mur sombre de l’intérieur de la pièce jusqu’à une autre fenêtre à travers laquelle on voit de nouveau Raul. Il se dirige encore une fois vers son interlocuteur invisible et sort du champ à gauche. Nouveau panoramique droite gauche jusqu’à une autre partie sombre de la maison /
362 – PG de Raul en PM de profil, qui s’éloigne en longeant une clôture /
363 – GP en contre-plongée de Raul. Panoramique gauche-droite sur sa main accrochée au barbelé /
364 – PR de Raul qui tombe /
365 – Gros plans des pieds de Raul, tombé. Panoramique bas-haut sur le paysage et sur le ciel. Pan. haut-bas sur les collines, la mer et la plage jusqu’au gros plan de la main de Raul sur le sable /
366 – Plan rapproché sur tombeau. Il pleut /
367 – Nuages /
368 – Nuages /
369 – Nuages /
370 – Deux croix en contre-plongée
371 – Une croix en légère contre-plongée /
372 – Plage /
373 – Filets de pêche
374 – Plage et filets /
375 – Filets /
376 – Cabane et barque /
377 – Barques sur le sable /
378 – Sable et mer
379 – Barque et pêcheurs /
380 – Sable et mer /
381 – Barques sur le sable
382 – Baie avec barques
383 – Croix en légère contre-plongée /
L’écran noir [361], qui aurait pu être considéré comme un fondu, est en fait le mur intérieur d’une maison. Le même effet, avec un mur blanc, est obtenu lors de la séquence d’Olga Breno dans la prison (cf. [39]). Selon Fragelli, cet effet nous renvoie à l’image de l’écran cinématographique, une citation métalinguistique. A travers la fenêtre on aperçoit un paysage flou. Le panoramique cesse et Raul, en regardant la caméra, parle à un interlocuteur invisible, en faisant des gestes qui décrivent la silhouette d’un homme haut et mince. On revient au mur noir et le panoramique droite-gauche reprend. Apparaît alors, une autre partie du paysage avec Raul Schnoor qui continue à parler au personnage invisible. La caméra revient une fois de plus au mur noir et la musique change. Raul se trouve à côté de la clôture [362]. D’ailleurs, lors de chaque récit on retrouve une clôture, de bois, de bambous ou de barbelés qui accompagne chaque personnage dans leur cheminement respectif. Raul s’éloigne et s’arrête de nouveau devant la clôture. Le PP de Raul en contre-plongée [363] avec le bras en TGP, qui se baisse devant la caméra, rappelle la scène de Taciana appuyée sur la rampe de l’escalier (cf. [110]), De même, la perspective des fils de barbelés renvoie à la disposition des fils télégraphiques [45]. Raul tombe devant la caméra [364] et le costume foncé occupe tout l’écran. Les pieds en gros plan se confondent avec les feuilles [365]. La caméra monte vers le ciel blanc, en passant par le paysage. Elle s’arrête aux nuages et descend pour cadrer la main de Schnoor en gros plan. Ce mouvement allant d’un gros plan à l’autre en passant par un plan général rappelle une séquence antérieure (cf. [325]). Le gros plan de la main se fond avec le plan rapproché du tombeau [366] sous la pluie (cf. [317]). Ce plan annonce une tempête, idée renforcée par les plans de nuages ([367], [368], [369] cf. [287] et [291]). Les croix viennent confirmer la présence de la mort ([370] et [371]). Commence alors une série de plans de plage ([372],[377]) qui rappellent la scène concernant l’histoire de Taciana Rei. Ici s’effectue un changement de musique. Les vagues viennent se casser doucement sur le sable deux fois [378]. Le plan de la barque avec les pêcheurs qui fabriquent un filet [379] serait selon Fragelli une évocation de la construction du récit cinématographique. On revient au bord de la plage trois fois [380] et aux barques ([381], cf. [377]). La séquence clôt sur le plan d’une croix ([383], cf. [371]), fondu avec un plan de barques [382]. Ce fondu se détache dans une séquence construite prioritairement par des coupes franches.
Histoire de Raul Schnoor 3 – 10.5. fuite en train
384 – Plan rapproché de jambes qui passent, ayant une station service en amorce en premier plan /
385 – Gros plan des pieds de Raul de face /
386 – Plan des jambes qui passent derrière la station service /
387 – Gros plan des pieds de Raul de face /
388 – GP de Raul en contre-plongée, à demi-profil /
389 – Homme de dos en PR, au guichet d’une gare, sortant du champ à droite. Panoramique gauche-droite/bas-haut sur un toit où l’on fait sonner une cloche. Panoramique droite-gauche/haut-bas sur le guichet de la gare. Raul entre dans le champ à gauche et va jusqu’au guichet /
390 – Plan du train en mouvement /
391 – Gros plan de la roue du train en mouvement
Fondu
Les plans de la station service ([384], [386]) montrent les jambes des passants, précédées de leurs ombres. Ces deux plans sont intercalés par des gros plans des pieds d’un homme qui marche ([385], [387]) (cf. [374]) et par le PA de Raul en contre-plongée [388]. Nous comprenons qu’il s’agit des pieds du protagoniste. L’homme au guichet de la gare, en PA [389] est un figurant qui ne s’attarde pas dans le champ. Un panoramique rapide allant du guichet jusqu’au toit de la gare où l’on fait sonner une petite cloche signale le départ d’un train. On le voit en mouvement dans le plan suivant [390] ainsi qu’un gros plan de la roue [391]. Mais avant qu’on ne montre le train, la caméra descend du toit de la gare retournant au guichet où Raul achète son billet. Sous un nouvel angle de prise de vue, un gros plan de roue de train apparaît pour la troisième fois dans le film (cf. fuite de la prison ([46], [47]) et fuite de la fabrique [69] dans le récit d’Olga Breno). Fondu.