Sources
Œuvres et publications
A Alma, Segundo Salustre
Il s’agit d’abord d’un scénario élaboré à partir de « Maré Baixa » et « Onze almas », qui donnera « Sargaço » et, ensuite, « A alma segundo Salustre » (L’âme selon Salustre). Plus tard, en 1950, Plínio Süssekind Rocha propose à Alberto Cavalcanti de produire « Salustre ». Ce dernier refuse et en 1965 Peixoto essaye, sans succès, de trouver un financement auprès de la banque de l’Etat de Guanabara. En 1971 on parle même d’un probable tournage, avec Brigitte Bardot. Entre 1982 et 1983, Carlos Augusto Calil fait de son mieux pour produire le film, en vain. En 1983 le scénario de « Salustre » est publié par Embrafilme. Finalement, en 1985, Rui Santos s’intéresse au projet mais cette fois-ci c’est Mário Peixoto qui le refuse: il n’était pas d’accord avec l’actrice principale que la production voulait lui imposer.
Depuis, Mário Peixoto n’a plus travaillé sur aucun projet de film.
Barro Humano
Ce film a marqué le cinéma muet brésilien. « Barro Humano » traduit les idées esthétiques des rédacteurs de la revue Cinearte. Celle-ci défendait un modèle de film brésilien à la fois commercial et artistique. Elle soutenait des cinéastes comme Adhemar Gonzaga, Pedro Lima, Paulo Wanderley et Álvaro Rocha. Vers 1927, les rédacteurs de Cinearte s’associent au photographe et producteur Paulo Benedetti pour la réalisation de « Barro Humano ». La production se fait lentement et le film ne sera conclu qu’en 1929. Le scénario de Paulo Wanderley raconte l’histoire de deux jeunes filles, Vera (Gracia Morena) et Gilda (Lelita Rosa), qui avaient reçu, chacune, une éducation différente, mais qui ont un destin commun. En essayant de montrer les habitudes et les modes de la vie citadine, Barro Humano fut un grand succès public et eut une bonne critique. Ce projet tout à fait en accord avec les idées de Cinearte est à la base de la fondation de Cinédia en 1930.
Chaplin Club
C’est le premier ciné club brésilien, fondé le 13 juin 1928, par Octávio de Faria, Plínio Süssekind Rocha, Cláudio Mello et Almir de Castro. Les trois derniers avaient été collègues de Mário Peixoto au Collège Santo Antônio Maria Zaccaria, à Rio. Tous les quatre étaient déjà à l’université quand le club a été fondé. Faria suivait des cours à la faculté de droit, Süssekind Rocha était à Polytechnique, Castro et Mello étaient à la Faculté de Médecine. Le « Chaplin Club » fonctionne d’abord dans la maison de Plínio, rue Benjamin Constant, à Rio. Ensuite il est transféré chez Cláudio Mello, rue Dona Anna, 62, aujourd’hui rue Clarisse Indio do Brasil. Des nouveaux associés sont admis au ciné club, qui commence alors à organiser des projections de films. Les associés se réunissent périodiquement pour discuter du cinéma. Leurs questions, présentées par écrit, sont discutées lors de la réunion suivante. Certains de ces textes apparaissent dans « O Fan », une publication du ciné club. Le club mène un débat important à propos de « Sunrise » (« L’aurore » de Murnau) qui oppose Plínio Süssekind Rocha à Octávio de Faria et Almir de Castro. Il est probable que Mário Peixoto ait pris connaissance de ce débat dans ses conversations avec Octávio de Faria. Avec l’arrivée du cinéma parlant et la fin des activités universitaires de ses associés, le « Chaplin Club » ferme ses portes.
Cinearte
La revue Cinearte a été fondée le 3 mars 1926 par Adhemar Gonzaga et Mário Behring. Elle était, à l’époque, la principale publication de cinéma au Brésil. Inspirée de deux fanzines américains, Classic et Photoplay, Cinearte mène la première importante campagne de défense du cinéma brésilien. Ses rédacteurs: Gonzaga, Behring, Lima, Wanderley, Rocha et Barretto Filho, croyaient à la création d’une véritable industrie cinématographique brésilienne, basée sur le modèle hollywoodien. Ils vont promouvoir le star system américain, en publiant systématiquement des photos d’acteurs et d’actrices d’Hollywood. Aussi Cinearte donnait régulièrement une place aux questions concernant la technique cinématographique, au cinéma éducatif et au cinéma national. La revue est à l’origine de deux événements marquants dans l’histoire du cinéma brésilien de l’époque: le film « Barro Humano », de 1929, et la création de Cinédia, en 1930. Cinearte fonctionna durant 16 ans, de mars 1926 à juillet 1942.
Mundéu
« Mundéu » est un livre de poèmes de Mário Peixoto, publié en 1931 dans l’imprimerie São Benedicto, à Rio. L’écrivain Manuel Bandeira commente l’ouvrage dans ces termes: «avec les voix profondes des complexes de l’enfance et dans la désolation de la vie rurale du Sud de l’Etat de Rio, l’écriture de Mário Peixoto s’impose par le sens tragique de l’existence et par une poésie forte, d’un rythme singulier, très brésilien». Le livre reçoit également une critique extrêmement favorable de l’écrivain Mário de Andrade. En 1996 la maison Sette Letras publie une deuxième édition du livre.
O Inútil de Cada Um
Le roman « O inútil de cada um » (L’inutile de chacun) de Mário Peixoto est publié, pour la première fois en 1934, à compte d’auteur. Il utilise, alors, le pseudonyme de Mário de Breves. En 1935, le livre est réimprimé par Augusto Frederico Schmidt. Peixoto utilise, cette fois, son véritable nom. Selon Peixoto, son père n’aimait pas l’ouvrage et aurait acheté les livres des deux éditions pour les brûler. Dans les années 60, Peixoto décide de retravailler cette oeuvre. Il veut la transformer en un ouvrage de six volumes. Le premier volume ne sera publié qu’en 1984, chez Record, avec l’appui de Jorge Amado. Les cinq volumes restants demeurent inédits et se trouvent aux Archives Mário Peixoto. En 1996, la maison Sette Letras publie une deuxième édition de la version courte, celle de 1934-1935. Actuellement, les Archives Mário Peixoto sont en train de préparer l’édition du deuxième volume de la version longue.
Onde a Terra Acaba
Le scénario du film « Onde a Terra Acaba » (Oú la terre finit) a été écrit par Mário Peixoto pendant le montage de Limite. La commande a été faite par Carmen Santos qui allait produire le film et jouer le rôle principal. Une première version de ce scénario, dont les manuscrits se trouvent aux Archives Mário Peixoto, était intitulée « Sonolência » (Somnolence). Le titre « Onde a Terra Acaba » a été choisi a posteriori par Carmen Santos, dans un but commercial. Le tournage commence le 13 mai 1931 à la plage du Sino, dans la Restinga de Marambaia, Rio de Janeiro. Le casting inclut Carmen Santos, Raul Schnoor et Brutus Pedreira, et Edgar Brasil est le chef opérateur. Entre octobre et novembre Mário Peixoto et Carmen Santos se fâchent et le tournage est temporairement interrompu. Beaucoup de publicité avait déjà été faite pour le film et Carmen Santos décide alors de reprendre la production de « Onde a Terra Acaba ». ElIe en garde le titre mais le contenu de l’histoire est totalement changé. Il s’agit maintenant d’une adaptation du roman « Senhora », de José de Alencar, dirigé par Octavio Gabus Mendes, qui avait tourné « Mulher » à Cinédia. Edgar Brasil est maintenu en tant que chef opérateur et Rui Costa vient rejoindre l’équipe. La réalisation dure longtemps et le film ne sera projeté qu’en 1933, transformé en version Vitaphone. Échec public et critiqué par la presse, « Onde a Terra Acaba » reste seulement trois jours à l’affiche. La copie a été détruite dans un incendie à Brasil Vita Filmes. En 1934, Carmen Santos se réconcilie avec Mário Peixoto et lui donne les rushes de la première version de « Onde a Terra Acaba », qu’il avait commencé à tourner. Les copies de la version inachevée se trouvent à la Cinemateca Brasileira et aux Archives Mário Peixoto. En 1946 Mário Peixoto essaie encore de reprendre le tournage de ce film avec Carmen Santos, en version parlante. Il veut l’appeler « O Sono Sobre a Areia », (Le sommeil sur le sable) mais le projet n’aura pas lieu.
Autres Œuvres
Après la sortie du CD-Rom Limite, trois autres livres posthumes de Mário Peixoto furent publiés dans les années 2000, organisés par Saulo Pereira de Melo et édités par les Archives Mário Peixoto et Aeroplano.
« Escritos Sobre Cinema » (Écrits sur le cinéma) réunit quatre articles consacrés à l’art cinématographique et a été publié en 2000. Le premier article s’intitule « Cinema caluniado » (Cinéma calomnié). Il a été écrit à la demande de Pedro Lima en avril 1937 après la réconciliation entre Mário Peixoto et Carmen Santos et originalement publié dans « O Jornal » (Le Journal) du 6 mai 1937. Le second article, « Motivos para um diretor » (Motifs pour un réalisateur), publié en date du 31 août 1947 puis republié le 4 juillet 1948 dans le même journal, a été édité par Pedro Lima. Le troisième article s’intitule « Momento » (Moment) et il a été publié dans « O Jornal » (Le Journal) du 19 septembre 1948. Le quatrième et dernier, mais aussi le plus célèbre, s’intitule « Um filme da América do Sul » (Un film d’Amérique du Sud) et a été publié pour la première fois dans le numéro 30 de la revue « Arquitetura » (Architecture), en août 1965, à la demande de Carlos Diegues. Il s’agit de l’article supposément écrit par le cinéaste et théoricien soviétique Serguei Eisenstein après avoir vu le film Limite à Paris. En réalité, l’article a été écrit par Mário Peixoto lui-même qui a voulu créer cette histoire selon laquelle Eisenstein aurait vu le film et écrit une critique à son propos. Pour la première fois, « Um filme da América do Sul » (Un film d’Amérique du Sud) est ainsi publié sous le nom de son véritable auteur.
« Poemas de Permeio com o Mar » (Poèmes de pleine mer) est un recueil de poèmes écrits entre 1933 et 1955, et publié en 2002. La relation à la mer et le caractère fortement imagétique des textes les rapprochent de Limite.
« Seis Contos e Duas Peças Curtas » (Six contes et deux pièces courtes) réunit de petits textes de fiction et deux pièces de théâtre écrits par Mário Peixoto dans sa jeunesse. Le recueil a été publié en 2004.